Comment mener un entretien d'embauche en tant que recruteur ?

Attirer les bons talents est un art. Les évaluer correctement est une science. Et derrière chaque embauche réussie, il y a un recruteur qui a su voir au-delà du CV. Vous êtes bien plus qu'un recruteur : vous êtes le premier ambassadeur du futur de votre entreprise.

 

Saviez-vous que 92 % des candidats partageraient une mauvaise expérience d’entretien avec leur entourage (source : Robert Walters) ? Chaque entretien façonne votre image employeur et influence vos futures performances.

 

Voici le guide complet pour mener un entretien d’embauche et prendre de meilleures décisions RH, sans laisser de place au hasard.

Avant l’entretien : la préparation du recruteur fait la différence

Un bon entretien d'embauche commence bien avant que le candidat ne franchisse la porte ou ne se connecte en visioconférence. Trop souvent, les recruteurs arrivent en improvisant, avec le CV à peine parcouru et sans fil conducteur. Résultat : un échange flou, des questions redondantes ou peu pertinentes, et un risque accru de passer à côté d’un bon profil. Préparer son entretien, c’est maximiser ses chances de recruter vite et bien.

 

 

#1. Revoir le CV et le parcours du candidat en amont

Prenez le temps d’analyser les expériences professionnelles, les transitions, les éventuelles incohérences ou les expériences clés à approfondir. Notez les points à creuser pour personnaliser l’échange sans tomber dans l’interrogatoire.

 

L’objectif : montrer au candidat que vous avez pris le temps de vous intéresser à son profil. Cela crée une relation de confiance dès le début et permet d’éviter les questions génériques, souvent perçues comme impersonnelles.

 

Posez-vous les bonnes questions :

  • Cette expérience est-elle pertinente pour le poste ?
  • Pourquoi ce changement d’entreprise à ce moment-là ?
  • Quels résultats ont été obtenus dans ce rôle ?

 

Enfin, préparez des questions ouvertes qui invitent le candidat à développer ses réponses, et identifiez en amont les éléments que vous souhaitez valider : compétences techniques, comportementales, adéquation avec les valeurs de l’entreprise…

Souvenez-vous : un recruteur bien préparé pose moins de questions, mais de bien meilleures.

 

 

#2. Clarifier les compétences à valider (hard & soft skills)

Reprenez l’offre d’emploi du poste à pourvoir : listez clairement les missions clés, les compétences techniques, et surtout les soft skills recherchés.

 

Avant de poser des questions, sachez ce que vous cherchez à vérifier : S’agit-il d’une maîtrise technique ? D’un sens du collectif ? D’une capacité à gérer le stress ? Lister ces critères en amont permet de structurer votre questionnement et d’objectiver l’évaluation.

 

Pour chaque compétence, définissez des indicateurs concrets. Par exemple :

  • Pour évaluer la rigueur, cherchez des exemples de gestion de projets ou de respect de délais.
  • Pour la capacité d’adaptation, explorez les périodes de changement ou les contextes d’incertitude déjà vécus.
  • Pour les compétences techniques, prévoyez une mise en situation ou des questions ciblées sur les outils, méthodes ou résultats obtenus.

 

Cette préparation vous évite de vous fier uniquement à votre intuition pendant l’échange. Elle vous aide aussi à comparer les candidats sur une base commune, plus juste et plus professionnelle.

 

 

#3. Préparer une trame d’entretien

Il ne s'agit pas de lire un script. Il faut avoir une grille d'entretien claire. Cette grille doit suivre un fil rouge pour tous les candidats. Elle comprend : une introduction, le parcours, les compétences clés, la projection dans le poste et les questions du candidat.

 

Cela garantit une comparaison plus juste et évite les oublis.

 

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Exemple de prompt :

  • “Je suis recruteur dans une PME qui développe un logiciel de paie. Je souhaite recruter des candidats (account executive) avec un minimum de 3 ans d’expérience. Donne-moi les critères de sélection pour ce poste.”
  • "Quelles questions puis-je poser en entretien à partir de cette grille ?”
  • “Donne moi 2 ou 3 critères primordiaux pour l'ajouter dans le formulaire de préqualification”

 

📈 Astuce : préparez des scénarios simples pour évaluer les compétences douces. Aujourd'hui, ces compétences sont plus importantes que les compétences techniques dans 89 % des recrutements (source : LinkedIn Global Talent Trends 2019).

 

 

#4. Impliquer les autres évaluateurs

Si l’entretien s’inscrit dans un processus à plusieurs étapes ou en binôme (manager + RH, par exemple), assurez-vous que tout le monde est aligné : qui évalue quoi ? Quels sont les points à approfondir ? Qui prend la décision finale ?

 

Une coordination en amont évite les doublons et les messages contradictoires. C’est ce qu’on appelle le brief.

 

📊 La rétention des recrutements augmente de 25 % après 12 mois quand l’équipe est impliquée ( source : SHRM).

 

Impliquez :

  • Les managers (compétences techniques)
  • Les équipes (fit culturel, culture d'entreprise)

 

Partagez entre vous : 

  • Les CV + les notes disponibles
  • La grille d’évaluation commune
  • Le brief sur les biais à éviter

Pendant l’entretien : mener un échange vraiment révélateur

#1. Créer un climat de confiance dès les premières minutes 

Première impression, premier ressenti. En présentiel comme à distance, l’accueil du candidat donne le ton sur votre culture d’entreprise.

 

L’entretien d’embauche n’est pas un interrogatoire. Plus le candidat se sent à l’aise, plus il sera en mesure de livrer des réponses sincères et révélatrices.

 

Commencez par accueillir chaleureusement, en créant un environnement propice à l’échange : un mot sympathique, un verre d’eau, une vérification technique si c’est en visio.

 

Expliquez ensuite le déroulé de l’entretien : durée, thématiques abordées, temps pour les questions du candidat. Cela réduit le stress et instaure une dynamique positive.

 

📊 Selon Glassdoor, 67 % des candidats affirment que leur expérience lors du processus de recrutement influence leur décision d'accepter une offre (source : Glassdoor for Employers).

 

 

#2. Structurer l’échange pour évaluer efficacement

Un bon entretien repose sur une structure claire. Le but : ne pas se disperser, et pouvoir comparer les candidats équitablement.

 

Commencez par demander au candidat de se présenter librement, puis orientez l’échange vers des questions ciblées qui croisent son parcours avec les besoins du poste. 

 

 

Les exemples de questions à poser en entretien d’embauche

  • Questions ouvertes sur les expériences : « Pouvez-vous me raconter un projet professionnel dont vous êtes fier ? »
  • Questions comportementales (méthode STAR) : « Donnez-moi un exemple de situation où vous avez dû gérer un conflit. »
  • Questions de projection : « Comment vous y prendriez-vous pour prendre vos marques les 30 premiers jours ? », « Quelle serait votre priorité dans les 3 premiers mois à ce poste ? »

 

Pour aller plus loin, n'hésitez pas à consulter notre sélection des meilleures questions pour un entretien d'embauche réussi.

 

L’objectif : faire parler le candidat 70 % du temps, en guidant la conversation de manière fluide.

 

✨ 75 % des échecs de recrutement sont liés à un mauvais fit humain, non à des lacunes techniques (source : Leadership IQ).

 

 

Les questions à ne pas poser en entretien d’embauche

Certaines questions sont interdites, car elles sont discriminantes ou simplement inutiles :

  • Vie privée : situation familiale, enfants, religion, orientation sexuelle, etc.
  • Questions piégeuses ou déstabilisantes volontairement
  • « Où vous voyez-vous dans 10 ans ? » (trop vague, rarement révélateur)

 

🚨 24 % des candidats déclarent avoir déjà reçu une question inappropriée lors d’un entretien (source : Robert Walters).

 

Préférez toujours les questions concrètes, ancrées dans des situations réelles ou à venir.

 

 

La présentation de l’entreprise et du poste : soyez vrai

Parlez sans langue de bois des défis du poste, de la culture de l’entreprise, de ce que vous attendez vraiment.

 

⚡ Storytelling RH : les candidats retiennent 5 fois mieux une histoire authentique qu'une fiche poste classique (source : Forbes).

 

 

#3. Détecter les signaux faibles sans biais

L’attitude, le langage corporel, les silences… autant d’indices subtils qui enrichissent votre perception d’un profil. Mais attention : ce type d'observation est sensible aux biais cognitifs.

 

Prenez garde à ne pas surestimer un candidat qui vous ressemble (biais de similarité) ou qui a fait une bonne première impression (effet de halo).

 

Pour limiter les biais :

  • Posez les mêmes questions à tous les candidats
  • Appuyez-vous sur une grille d’évaluation commune
  • Croisez les regards avec d’autres recruteurs ou managers

 

 

#4. Conclure l’entretien de façon professionnelle

La fin de l’entretien est tout aussi importante que son démarrage. C’est le moment de :

  • Redonner la parole au candidat, pour ses éventuelles questions
  • Clarifier la suite du processus : timing de réponse, prochaines étapes du processus de recrutement
  • Remercier le candidat pour son temps et sa disponibilité

 

 

 

Après l’entretien : l’analyse à froid et la décision

L’entretien terminé, le travail du recruteur est loin d’être fini. C’est à ce moment-là que se joue une partie cruciale du processus : l’analyse des échanges, la consolidation des retours et la prise de décision. Une évaluation candidat post-entretien rigoureuse permet d’éviter les coups de cœur injustifiés… ou les regrets tardifs.

 

 

#1. Prendre des notes à chaud, analyser à froid

Juste après l’entretien, notez vos impressions tant qu’elles sont fraîches : éléments marquants, réponses convaincantes, doutes éventuels. Mais attendez quelques heures (ou le lendemain) pour relire ces notes avec un œil plus critique. Cela permet de distinguer les faits des ressentis, et d’éviter que l’émotion n’emporte la décision.

 

 

#2. Structurer le retour via une grille d’évaluation

Utilisez une grille d’entretien ou un scorecard préalablement définis pour noter chaque critère de façon objective : savoir-faire, communication, posture, potentiel d’évolution… Ensuite, vous pourrez facilement rédiger un compte rendu d'entretien d'embauche clair. Cette méthode standardisée facilite la comparaison entre candidats et renforce l’équité du processus.

 

 

#3. Partager les retours avec les autres évaluateurs

Si plusieurs personnes ont mené des entretiens, planifiez un débrief commun. L’objectif : croiser les regards, confronter les analyses, clarifier les divergences. Ce moment d’échange permet souvent de révéler des signaux faibles passés inaperçus et d’éviter les décisions précipitées.

 

 

#4. Décider selon les critères du poste, pas par comparaison

Il peut être tentant de choisir "le moins mauvais" des candidats. Or, le bon réflexe consiste à se demander : ce candidat coche-t-il les cases nécessaires pour réussir dans le poste ? Si la réponse est non, mieux vaut poursuivre le sourcing que de recruter par défaut.

 

 

#5. Communiquer rapidement aux candidats

Tenir informés les candidats, retenus ou non, est une marque de respect et de professionnalisme. Un message personnalisé ou un feedback rapide contribue à renforcer votre marque employeur et à maintenir une bonne expérience candidat, même en cas de refus.

 

💬 72 % des candidats attendent un retour personnalisé après un entretien (source : Talent Board Candidate Experience Research).

 

 

 

Bonus : 3 techniques pour moderniser vos entretiens 

Le monde du travail évolue, et les méthodes d’évaluation aussi. Pour attirer les meilleurs profils et améliorer la qualité de vos recrutements, il peut être pertinent de sortir du schéma classique de l’entretien en face-à-face. Voici trois approches modernes à intégrer à votre processus.

 

 

#1. Intégrer un ATS pour centraliser les retours

Un ATS (Applicant Tracking System) comme Flatchr permet de centraliser toutes les informations liées aux entretiens : CV, commentaires, évaluations, historique des échanges… Cela simplifie la collaboration entre recruteurs et managers, tout en assurant une traçabilité des décisions. Résultat : des recrutements plus rapides et plus cohérents.

 

 

#2. Impliquer l’équipe avec des entretiens pair à pair

Faire participer un collaborateur du futur service à un entretien en binôme ou en autonomie permet de mieux évaluer l’adéquation culturelle du candidat. C’est aussi une manière de rassurer le futur recruté sur l’ambiance et les attentes du poste. Attention toutefois à bien briefer l’équipe pour éviter les biais ou les maladresses.

 

 

#3. Utiliser des entretiens vidéo asynchrones

Demander au candidat de répondre à une série de questions en vidéo (via un outil dédié) permet d’évaluer ses soft skills de manière flexible, sans contrainte d’agenda. Les recruteurs peuvent ensuite visionner et partager les vidéos à leur rythme, ce qui optimise le temps passé sur chaque candidature. C’est particulièrement utile en pré-qualification ou pour les postes à fort volume.

 

 

 

Pour aller plus loin

Mener un entretien d'embauche efficace, c’est changer durablement l’avenir de votre entreprise. En choisissant mieux vos collaborateurs, vous faites plus que recruter : vous construisez une équipe, une culture, un futur.

 

Formez-vous, préparez-vous, impliquez vos équipes, et vous verrez : un entretien bien mené est un acte fondateur.

 

 

Mieux structurer vos entretiens avec Flatchr

Envie de rendre vos processus d'entretien encore plus fluides, collaboratifs et performants ? Notre ATS Flatchr vous accompagne à chaque étape : suivi collaboratif, évaluation des candidats, feedback instantané...

 

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Un entretien bien conclu laisse une image positive, même en cas de refus par la suite.

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