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Expérience candidat et marque employeur : les 5 étapes clés à soigner

Rédigé par Yasmine | 24 juin 2025

Il suffit parfois d’un détail pour perdre un excellent candidat.

Un formulaire trop long. Une absence de réponse. Une annonce floue ou trop générique. Un silence de deux semaines entre deux étapes. Et ce talent que vous pensiez avoir séduit disparaît.

Aujourd’hui, les candidats ne postulent plus comme avant. Ils observent, comparent, lisent les avis, consultent les réseaux sociaux, et se forgent une opinion dès les premières secondes du processus de candidature. Leur exigence n’a rien d’excessif : ils veulent simplement que le processus reflète l’entreprise qu’ils s’apprêtent, peut-être, à rejoindre. Et ils s’en souviendront, qu’ils soient retenus… ou non.

L’enjeu est clair : l’expérience candidat est désormais un maillon décisif de votre marque employeur. Elle façonne votre réputation, influence la qualité des candidatures reçues, et conditionne l’engagement futur.

Cet article vous guide à travers les 5 grandes étapes du parcours candidat, pour vous permettre de bâtir une expérience cohérente, fluide et à la hauteur des attentes actuelles.

1. La découverte : là où tout commence

La première impression se forme bien avant l’entretien. Elle naît d’une offre d’emploi et d’une recherche d’informations. Pour le candidat, c’est souvent le moment où il décide s’il veut aller plus loin ou non.

Trop d’annonces restent impersonnelles, sans vision concrète ni reflet de la culture interne. Et pour les entreprises moins connues, l’effort doit être encore plus structuré : le candidat doit comprendre à qui il a affaire, ce que l’entreprise défend, et pourquoi elle vaut la peine de postuler.

À mettre en place pour améliorer l’expérience candidat dès la découverte :

  • Réécrire vos annonces de manière incarnée et authentique, sans surpromesse.
  • Valoriser vos métiers et votre quotidien via des témoignages, des photos ou des vidéos internes.
  • Diffuser vos contenus sur les bons canaux, en tenant compte de la diversité des parcours de recherche d’emploi (LinkedIn, site carrière, plateformes spécialisées).
  • Rendre votre site carrière clair, inspirant et facile à naviguer dès les premières pages visitées.
  • Intégrer des éléments différenciants (charte graphique, ton, mascotte, storytelling…) pour renforcer la mémorisation de votre marque.
  • Avoir une présence cohérente et active sur les réseaux sociaux, avec des contenus. qui donnent à voir l’envers du décor (bureaux, équipes, événements, ect.)

 

L’image de l’entreprise se construit dès cette étape. Un discours clair, un ton humain, une vraie lisibilité sur les valeurs, sont autant de facteurs différenciants qui influencent la décision des candidats de postuler.

 

2. La candidature : l’étape à ne jamais sous-estimer

C’est souvent à ce moment-là que les choses se jouent… ou se perdent.

Un processus de candidature trop complexe, trop long, ou mal pensé (création de compte obligatoire, formulaire trop détaillé, faible accessibilité mobile) constitue un frein direct. Et si, en plus, aucun accusé de réception n’est envoyé ou que le délai de réponse s’éternise, l’effet peut être désastreux sur la perception de l’entreprise.

Bonnes pratiques à déployer :

  • Autoriser les candidatures via CV ou profil LinkedIn, sans inscription obligatoire.
  • Envoyer un premier mail de confirmation personnalisé.
  • Intégrer une FAQ sur le processus de recrutement ou un court tunnel expliquant les prochaines étapes.
  • Permettre la candidature depuis mobile, avec un formulaire allégé et responsive.
  • Limiter le nombre de champs obligatoires dans votre formulaire de candidature pour ne pas décourager les candidatures.
  • Donner une estimation du temps nécessaire pour postuler, ou afficher une barre de progression.

Julien Chevalier (fondateur de Orhatek) propose un parallèle fort : “Quand vous commandez un produit, vous êtes notifié à chaque étape jusqu’à la livraison. Pourquoi ne pas appliquer la même logique à vos candidats ?” - Webinar "Marque employeur : les actions pour créer une expérience candidat mémorable" de Flatchr

Un processus de recrutement fluide et bien balisé n’est pas un luxe. C’est un levier direct d’amélioration de l’expérience et de renforcement de votre image de marque employeur.

3. Le processus de recrutement : l’épreuve de vérité

Le moment où la promesse se confronte au réel. Là où se joue une grande partie de l’image perçue.

Les candidats attendent de la visibilité, de la considération, du lien humain. Trop souvent, ils reçoivent l’inverse : peu d’échanges, des délais flous, une gestion des candidatures automatisée, voire opaque.

Pour structurer un processus de recrutement aligné avec votre marque employeur :

  • Présenter dès le départ le déroulé du processus et les délais estimés.
  • Identifier un interlocuteur RH ou manager référent.
  • S’assurer que les managers sont formés à l’accueil des candidats et à la posture d’écoute.
  • Préparer des entretiens structurés, avec des questions cohérentes par rapport aux missions et à la culture d’entreprise.
  • Créer une expérience fluide entre chaque étape (convocation, visio, tests, feedbacks).
  • Soigner l’accueil physique ou virtuel des candidats (locaux, lien visio, accueil café, ponctualité).
  • Valoriser chaque échange comme une opportunité de renforcer votre image employeur (qualité des échanges, clarté, respect).
  • Prévoir un retour systématique à chaque étape (même en cas de refus) pour montrer du respect et maintenir une bonne réputation.
  • Intégrer un moment de découverte mutuelle : donner de la place au candidat pour poser ses questions et projeter ses attentes.

Une mauvaise expérience ou un long processus non justifié peut rapidement ternir l’image de l’entreprise. À l’inverse, un recrutement bien mené crée un alignement fort entre discours et réalité. Il crédibilise vos valeurs. Il attire durablement.

 

4. La non-sélection : un moment clé, souvent négligé

C’est peut-être l’étape la plus sensible – et la plus révélatrice de votre posture.

Un refus sans explication, un silence radio, ou un mail froid générique sont encore trop fréquents. Pourtant, c’est justement dans ce moment de “non-réussite” que se forge une opinion durable sur l’entreprise.

Comme le souligne Guillaume Coudert, fondateur de InfluenceuRH et spécialiste de la marque employeur : “Un refus est une mini-rupture. Et toute rupture peut bien ou mal se vivre.” - Webinar "Marque employeur : les actions pour créer une expérience candidat mémorable" de Flatchr

Pour limiter l’impact d’une non-sélection et préserver la relation :

  • Appeler les finalistes non retenus pour leur expliquer la décision.
  • Faire un feedback constructif aux candidats non retenus.
  • Envoyer un message de refus humain et respectueux, même automatisé.
  • Personnaliser autant que possible les retours, en tenant compte du niveau d’avancement dans le processus.
  • Rester disponible pour répondre à d’éventuelles questions post-entretien.
  • Inviter les profils intéressants à rejoindre un vivier de talents, avec un suivi planifié.
  • Partager des ressources utiles (articles, conseils, formations) pour maintenir un lien positif.
  • Proposer de suivre l’actualité de l’entreprise (newsletters, offres, événements RH).
  • Offrir la possibilité de réactiver une candidature pour une future opportunité.
  • Analyser les raisons de refus pour ajuster vos critères ou améliorer vos pratiques.

Une mauvaise expérience à ce stade ne se rattrape pas. Elle laisse une trace, sur les réseaux ou dans les conversations. La bonne nouvelle ? Une explication claire, sincère, et bienveillante peut faire toute la différence.

 

5. L’onboarding et le pré-boarding : concrétiser la promesse

Signer un contrat ne signifie pas que tout est gagné. Loin de là.

Selon une étude relayée pendant le webinar, 60 % des nouveaux collaborateurs envisageraient de quitter leur entreprise si l’accueil n’est pas à la hauteur (source : Robert Half). Le chiffre est frappant, mais révélateur.

Un onboarding raté peut effacer toute expérience candidat positive vécue en amont.

À anticiper :

  • Maintenir le lien durant le préavis : envoi d’informations, rencontre avec l’équipe, contenus RH personnalisés.
  • Donner de la visibilité sur les premières semaines : interlocuteurs clés, formation, outils.
  • Former les managers à leur rôle dans cette étape : c’est souvent avec eux que le collaborateur nouera son premier attachement.
  • Préparer un kit d’arrivée : matériel, accès aux outils, guide de bienvenue, ect.
  • Organiser un accueil chaleureux le jour J : petit-déjeuner d’équipe, message du CEO, espace de travail prêt.
  • Planifier un parcours d’intégration structuré sur les 30, 60 et 90 premiers jours.
  • Associer des “buddies” ou parrains pour faciliter l’intégration informelle et la culture d’entreprise.
  • Recueillir les premières impressions du nouvel arrivant au bout d’une à deux semaines pour ajuster si besoin.
  • Communiquer en interne sur chaque nouvelle arrivée pour favoriser l’accueil et les connexions transverses.

L’onboarding est la dernière étape du processus de recrutement, mais aussi la première de l’expérience collaborateur. Soignée, elle renforce l’engagement. Négligée, elle fragilise tout.

Conclusion

Recruter, ce n’est pas simplement pourvoir un poste. C’est engager une relation. Et dans cette relation, chaque étape du parcours candidat est un révélateur de votre culture : la manière dont vous accueillez, répondez, expliquez, accompagnez.

C’est aussi ce qui forge votre réputation sur le marché – bien au-delà des jobboards.

La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas nécessaire de tout réinventer pour progresser. Quelques actions ciblées suffisent à améliorer l’expérience candidat de façon concrète : reformuler vos offres, réduire les délais de réponse, humaniser les refus, structurer les étapes du recrutement, impliquer vos managers.

Ce sont ces détails – ces attentions – qui renforcent votre capacité à attirer les meilleurs talents et à construire une image de marque employeur cohérente, respectée et désirée.

Et vous ? Que dit aujourd’hui votre parcours candidat de votre entreprise ?

Parce que les talents, eux, se font déjà leur idée.